Article du 22/05/2017 sur l’express
La rédaction du business plan, première vitrine de votre projet, mérite une attention toute particulière. Les recommandations de Lison Chouraki.
Ecrire son business plan est un processus itératif et permanent. Le business plan est un outil de réflexion et de communication interne et externe qui doit refléter la vision actuelle du projet. Il évolue à chaque changement de vision, de positionnement, de stratégie, d’organisation, en fonction des résultats mensuels, des évolutions de l’équipe, des concurrents, des difficultés rencontrées, des questions posées par les investisseurs, etc.
Une présentation synthétique
Dans les premières étapes du projet, le business plan s’améliore donc très rapidement, les versions se succèdent, de plus en plus convaincantes et professionnelles, le discours se rode et les réponses se précisent à chaque présentation. Sur la forme, le business plan doit être facile et agréable à lire, clair, structuré et synthétique.
LIRE AUSSI >> Quel statut juridique pour mon entreprise aux Etats-Unis?
Le business plan détaillé de cinquante pages est très rarement demandé par les investisseurs qui lui préfèrent aujourd’hui une présentation synthétique d’une douzaine de diapositives (« slides deck ») qui pourra être envoyée par e-mail, imprimée et lue sans explications complémentaires (« self-reading »). À partir de cette présentation détaillée, on pourra créer une version très simplifiée qui servira de support visuel pour les présentations orales, conçue pour être projetée dans une salle.
Prévoir son pitch
Il sera utile également de résumer la présentation détaillée en un « Executive Summary » synthétique de quelques pages, idéalement une seule page, qui pourra lui-même être résumé en un « elevator pitch » de quelques lignes, dont l’essentiel sera ensuite traduit en une « tagline » d’une ligne, et enfin en un ou deux mots pour donner son nom au projet. On disposera ainsi d’un ensemble vivant et cohérent de présentations de longueurs variées permettant de présenter le projet dans toutes les situations, qui sera à la fois le résultat et le support d’un travail permanent et itératif de réflexion, de remise en cause et d’adaptation du projet.
Le conseil. Il est souvent difficile de résumer son projet en une douzaine de diapos. Les présentations en ont parfois plusieurs dizaines et chaque diapo semble intéressante. Vous avez créé une jolie diapo qui présente votre programme de fidélité, système de bonus ou planning de R & D ? Une solution consiste à créer une réserve avec toutes ces diapos qui ne sont pas essentielles mais qui peuvent être utiles pour répondre à une question, si le thème est abordé.
LIRE AUSSI >> Pitch: les cinq erreurs qui tuent (régulièrement)
Faut-il écrire le business plan en français ou en anglais? Tout dépend de votre projet. Si vous ne visez que le marché français à moyen terme, vous pouvez vous contenter d’un business plan en français, mais si vous visez rapidement des clients, partenaires, investisseurs, employés ou acquéreurs étrangers, il est préférable de travailler directement en anglais. Vous gagnerez en crédibilité et pourrez probablement vous passer d’une version française.
Vous trouverez de nombreux conseils utiles sur le web, par exemple :
• des conseils de Guy Kawasaki pour créer une présentation percutante,
• un célèbre post de David Cowan,
• les attentes de sociétés de capital-risque comme indexventures,
Des modèles et des logiciels gratuits de business plan sont disponibles aux adresses suivantes : Afic, Montpellier business-plan, AFE.
Cet article est issu du Guide de la jeune entreprise innovante, de Lison Chouraki, aux éditions Dunod. Un ouvrage qui s’adresse aux jeunes entreprises innovantes dans leur ensemble, et pas seulement à celles bénéficiant du statut fiscal de JEI. Retrouvez d’autres informations et mises à jour sur guidejei.com.
(Les intertitres sont de la rédaction.)