Article paru dans l’Express le 12/02/2015
L’autofinancement est toujours préférable au financement extérieur. Mais parfois, le recours au capital-risque est indispensable. Extraits du Guide de la jeune entreprise innovante, de Lison Chouraki, aux éditions Dunod.
Le plus souvent, une jeune entreprise innovante est tout d’abord financée par les fondateurs et le love money, puis par les business angels et les aides publiques, et enfin pour certaines par le capital-risque et la Bourse. Parallèlement, la société aura pour objectif de générer du chiffre d’affaires afin de s’autofinancer dès que possible, ce qui est toujours préférable au financement extérieur.
Toutefois, dans certains domaines très capitalistiques (biotechnologies, électronique, etc.), il est impossible de s’autofinancer. Pour ces secteurs spécifiques, nous recommandons d’aller voir les investisseurs aux premiers stades du projet. Dans d’autres secteurs d’activités (logiciels, télécoms, etc.), la capacité d’autofinancement peut se révéler insuffisante pour certains projets (rapidité, ambition). Le recours à des financements extérieurs devient alors une nécessité. Nous recommandons de faire appel au capital- risque à un stade plus avancé du projet, se matérialisant par du chiffre d’affaires et des perspectives concrètes.
Des délais très longs
La phase de levée de fonds est très longue (de 6 à 18 mois) et consommatrice de temps. Il est donc conseillé de rechercher des fonds quand vous n’en avez pas besoin afin de vous permettrede supporter ces délais et d’être en meilleure position pour négocier.
Attention, une levée de fonds coûte cher, il faut ajouter au montant recherché les frais d’avocat (rédaction du pacte, rédaction éventuelle du contrat d’investissement, conseils, organisation de l’assemblée et du closing) qui peuvent représenter 15 000 € à 100 000 €, la commission éventuelle du conseil en levée de fonds (environ 5 %), les honoraires de due diligence, parfois supportés en partie par les investisseurs, et ceux du commissaire aux avantages particuliers le cas échéant (environ 5 000 €). Exceptionnellement, il est envisageable que les fondateurs et les investisseurs aient recours au même avocat pour réduire les coûts et les délais.